Papillomavirus : Quand faire l’amour peut te filer le cancer

20 avril 2020

Comme on a beaucoup de copines flippées qui se voient contaminer par le HPV, on s’est dit qu’un petit récapitulatif d’expériences avec constats et réflexions ferait pas de mal.

Notre interview auprès de la présidente des gynécologues de France pour obtenir des réponses à toutes nos questions sur le papillomavirus

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui malheureusement n’utilisent plus le préservatif.

On ne meurt plus du SIDA si on a le traitement adéquate à vie. Voilà l’argument qu’on peut entendre chez ceux qui ne se protègent plus.
Par contre malheureusement beaucoup l’ignorent encore, on peut mourrir d’un cancer de l’utérus (selon l’INCa, « 3.000 cas de cancers invasifs du col de l’utérus » sont détectés chaque année en France et « 1.100 patientes en décèdent ») et aussi de cancers de l’anus et de la gorge (on en parlait déjà en 2007) qui peuvent se déclarer à cause du papillomavirus appelé HPV qu’on choppe lors de rapports sexuels.
Comme son nom l’indique le Papillomavirus est un virus. Il est contagieux.

Le préservatif ne protège pas vraiment du HPV même si forcément il limite la contamination et pas que celle du Papillomavirus donc mettez en.

Pour les hommes, la seule manière de savoir si ils sont contaminés est un prélèvement chez le dermato.

Lire le témoignage d’Eric et de ses passages chez le dermatologue

Pour nous les femmes, la seule manière de savoir si on est contaminé par le papillomavirus est de faire des frottis réguliers une fois par an chez un gynécologue. Faites le c’est très important.
Après la réception des résultats, vous saurez si il y a des cellules de HPV qui méritent d’être surveillées de plus près.

Il y a plusieurs types de HPV (papillomavirus) qui sont numérotés. Certains ne sont pas dangereux, juste à surveiller dit à bas risques. D’autres méritent une surveillance plus intense dit à hauts risques soit le HPV16 et HPV18.
Si vous avez chopé le HPV16 ou le HPV 18, ils peuvent entrainer des lésions au niveau du col de l’utérus, de gravité variable selon la proportion des cellules qui se développent anormalement dans la muqueuse. On parle de dysplasies.

60% des dysplasies de bas grade vont disparaître naturellement

Elles peuvent se soigner seules, vos anti-corps sont des warriors et ils les font disparaitre de votre corps. Et si ils ont un coup de mou alors cela peut se répandre.

Aucun symptôme ne peut vous prévenir que vous avez été contaminé. Le seul moyen : Faire vos frottis régulièrement soit une fois par an !

Selon la gravité des lésions, deux traitements sont possibles :
– La destruction de la lésion par la chaleur
– ou une conisation.

La dernière est la plus souvent pratiquée.
Il s’agit de supprimer la partie attaquée comme si on vous coupait le pied qui a une tumeur pour éviter que les cellules ne contaminent toute la jambe.

La conisation réduit le col du l’utérus, elle augmente le risque de fausse couche.

NOTE : La plupart des infections par les papillomavirus ne donnent aucune lésion.
Dans 90 % des cas, l’infection est transitoire et s’élimine naturellement en une à deux années après la contamination sexuelle.
Et dans 10% des cas, l’infection persiste et peut entraîner des lésions appelées dysplasies au niveau de la muqueuse du col. On parle alors de lésions potentiellement malignes ou lésions précancéreuses. Dans 75% des cas ces lésions ont disparu naturellement en un an.

Il existe 2 vaccins contre plusieurs types de papillomavirus, dont les plus dangereux le HPV 16 et 18.

Le vaccin choisi avec le médecin peut être administré aux jeunes filles entre 11 et 14 ans, qui n’ont pas encore démarré leur vie sexuelle. Il peut aussi convenir aux femmes sexuellement actives en dessous de 26 ans.

En France, la couverture vaccinale chez les filles est jugée insuffisante, à moins de 20 %, alors que l’objectif fixé par le Plan cancer 2014-2019 est de 60 %. En Australie, où la vaccination anti-HPV est recommandée pour les garçons, « il y a eu une baisse drastique de la circulation » de ces virus, poursuit Agnès Buzyn.

Le 23 janvier 2019, l’actuelle ministre de la santé Agnès Buzin étudie un éventuel vaccin aussi pour les hommes. Lien

Cependant n’oublions pas qu’à l’heure actuelle la vaccination ne protège pas contre tous les HPV et sa durée d’action n’est pas encore exactement connue. Il faut donc poursuivre le dépistage par frottis chez son gynécologue.

Ce n’est pas parce qu’on a été soignée du HPV 16 qu’on aura pas par la suite le HPV18.

La seule manière d’être sure ne pas choper le Papillomavirus est l’abstinence mais on va pas vous demander d’arrêter de faire une des meilleures choses de la vie. Faites vos frottis au moins tous les 3 ans au mieux tous les ans (surtout si vous avez multiplié les partenaires) et protégez vous au maximum.

Les femmes autour de nous quand elles apprennent leurs contaminations d’un HPV sont assez choquées de la non prévention qu’il y a eu tout au long de leur vie au sujet du Papillomavirus trop souvent minimisés parmi les IST.
Parlez-en autour de vous.

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