Faire des rencontres et s’embrasser à l’ère du covid

20 juin 2020

En France, plus d’un mois que le déconfinement a eu lieu au niveau national. Les terrasses sont pleines dans les villes. Si on regarde de loin, il y a presque un sentiment de « comme avant ».
Puis quand on se rapproche, on peut rapidement surprendre une conversation à propos de cette période tellement étrange. Quelqu’un qui parle de son confinement seul ou avec ses enfants, d’une éventuelle deuxième vague et de Pékin qui reconfine ou encore des nouveaux clusters détectés un peu partout en France.

Le confinement est terminé mais les doutes et interrogations toujours là.

Sentiment bizarre que de se dire qu’on nous a pris 2 mois de pleine liberté provoquant une furieuse envie de plus que jamais profiter. Pourtant, il y a parfois cette crainte de l’autre, de le choper, d’être asymptomatique et de contaminer les gens qu’on aime.

Avec certains ami.e.s, depuis on a cédé et on s’est (déjà) fait la bise à nouveau. D’autres sont plus frileux et on respecte.

Mais cela n’empêche pas de boire des verres tous ensemble. On discute, on sourit et bon dieu qu’il est bon de retrouver nos semblables d’autant plus lorsqu’on a passé le confinement seul.e.
Parfois même, on fait de nouvelles rencontres et on se surprend à se séduire sans ce fameux masque recouvrant nos sourires qui disent souvent beaucoup plus que des mots.

L’heure et l’alcool aidant. On se répète qu’on a qu’une vie. L’espace d’un instant on oublie le nombre des décès, les images chocs et anxiogènes en boucle dans les médias, les litres de gel hydroalcooliques et on se jette fougueusement l’un sur l’autre.

Quel bonheur de ressentir à nouveau cette sensation si bonne qu’on n’était pas sur.e de revivre un jour : l’excitation d’une première fois et d’un nouveau corps sous nos doigts.

Une fois le plaisir passé, rapidement on se met à y penser, à l’additionner aux nombreuses autres IST qu’on peut choper juste parce que l’espace d’un instant on s’est désiré.

Doit-on regretter de s’être enlacés ?

De s’être à nouveau senti.es vivant.es l’espace d’un instant ? Combien de temps devrons nous rester sans embrasser si nous devons apprendre à vivre avec le virus ? On s’était fait à l’idée du préservatif mais pas sûr.e qu’on se prive de french kiss et notamment tout l’été.

Définitivement quelle drôle d’époque !

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