Témoignage : Guillaume, 36 ans, éjaculateur précoce

30 septembre 2021

Guillaume à 36 ans, il est éjaculateur précoce. En couple, il essaie de travailler son problème avec l’aide de professionnels. Il a accepté de répondre à nos questions pour partager son expérience et peut-être aider d’autres personnes qui vivent cela :

Comment as-tu su que tu étais éjaculateur précoce et que par exemple tu ne manquais pas (juste) d’expérience ?

J’ai commencé à m’en apercevoir vers mes 18 ans, quand en discutant avec mes amis je me rendais compte que pour eux un rapport durait beaucoup plus longtemps que pour moi. Je trouvais ça bizarre qu’ils me parlent de faire plusieurs positions ou pratiques durant un seul acte alors que de mon côté c’était terminé très rapidement, quasiment juste après avoir commencé.

C’est quoi précisément être éjaculateur précoce ?

C’est être excité d’un coup et ne pas pouvoir contrôler son éjaculation.
Chaque chose est ressentie beaucoup plus fortement que d’habitude. C’est une sensation assez intense mais brève.

Comment as-tu réagi les premières fois ?

C’était très gênant, surtout avec ma première copine durant ma première fois par exemple. Je me rappelle avoir failli jouir dès les préliminaires et que la pénétration à du durer moins d’une minute. Car même avec un préservatif, c’est très court avant d’avoir un orgasme.

Si tu as des plusieurs rapports rapprochés dans le temps, est-ce que le délai de l’éjaculation grandit un peu ?

Oui le délais peut être un peu plus long mais globalement c’est une différence minime pour moi car cela se compte en dizaines de secondes.
Selon le spécialiste que je consulte, je suis vraiment très sensible, pour moi un rapport dure de 25 secondes les mauvais jours à 1 minute environ quand j’arrive à tenir.

En général, tu en parlais à tes partenaires ? Comment réagissent-elles globalement ?

Ça dépend vraiment de qui j’ai en face de moi. Il y a des personnes avec qui je prends mon temps, d’autres que je préfère prévenir mais en général elles ont souvent étés compréhensives. Elles prennent ça comme un challenge de faire durer le plus possible pour que l’on en profite.

Tu en as déjà parlé avec d’autres hommes ? (amis, famille)

Juste à un ami proche, mais personne d’autre.

À ce jour, qu’est-ce qui t’as le plus aidé ? et le moins aidé ?

Je fais des exercices afin de mesurer combien de temps j’arrive à tenir, j’essaye de comparer mes « performances » ce qui me permet de tenir plus ou moins longtemps.

Ce qui m’aide le moins ce sont tous ces artifices vendus et marketé pour “aider” à retarder. Les préservatifs spéciaux et les gels, ils n’ont eu aucun effet.

A côté j’écris des histoires érotiques sous forme de thriller ou d’enquêtes courtes, cela me permet d’évacuer un peu la pression et d’enclencher une sorte de préliminaire mentale avec ma partenaire. Ce format plait beaucoup.

Des choses qui ont marché ou pas du tout ? Quels conseils donnerais-tu à ceux qui vivent ça ?

Les choses qui ont marché c’est surtout de faire des préliminaires à un rythme très lent, prendre le temps et surtout ne pas brusquer les choses.

Ce qui n’a pas marché, c’est de faire de très longs préliminaires car j’ai constaté que quand je m’occupais de quelqu’un en lui faisant par exemple un cunnilingus, j’ai éjaculé au bout d’un quart d’heure sans qu’elle me touche. On a été tous les deux très étonnés.

Globalement quelles solutions existent ?

Il existe plein de solutions, des médicaments en passant par des exercices de respirations, ou des gestes à pratiquer avant, pendant et après.
Pour le moment je fais surtout de la respiration, je fais quelques gestes précis et je me vide la tête surtout avant un rapport. Je m’attache à voir les petits progrès au fur et à mesure.

Dans des réponses sur le pourquoi un homme est éjaculateur précoce, on peut lire ça : « Bien que l’éjaculateur précoce ne soit pas vraisemblablement atteint d’une maladie, ses causes peuvent toutefois être de nature physique. Un prépuce trop court, un gland hypersensible, ou encore une irritation de l’urètre peuvent expliquer ce phénomène. »
Tu te reconnais là dedans ? Tu as identifié quelques chose ?

J’ai un prépuce assez « long » qui couvre bien tout mais du coup qui protège totalement le gland. Quand je suis en érection mon prépuce couvre encore entièrement mon gland. Je dois tirer dessus pour être décalotté.
Donc mon gland est sensible effectivement.
D’ailleurs j’ai été étonné quand j’ai vu d’autres sexes d’hommes dans des magazines ou des films.

Comment ça va aujourd’hui à ce sujet ?

Ça va mieux depuis que je l’ai accepté, ce qui me fait le plus de bien je pense, c’est simplement d’en parler. Surtout d’en parler en fait.

Si vous avez des retours d’expériences sur le sujet, n’hésitez pas à les partager en commentaire ci-dessous.

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