J’ai testé l’American Dating

26 février 2018

Après vous avoir parlé de ma rencontre à Manhattan presque digne d’une comédie romantique, de la leçon de drague d’une New yorkaise dans le métro, il est temps de vous en dire un peu plus sur le fameux American Dating que j’ai testé pendant 3 mois aux Etats-Unis.
Alors souvent quand j’en parle autour de moi avec des français, on me répond « Le quoi ? » et on me demande d’expliquer.

Parce que oui, lorsqu’on regarde des épisodes de Sex and The City, certaines choses nous ont échappé.

En effet, il existe un certain rituel avec les américains lorsqu’on décide d’avoir une relation sérieuse.

Les relations s’effectuent la plupart du temps en plusieurs étapes bien définies

Imaginons le beau brun musclé assis à coté de vous au restaurant, ou un autre qui vient vous parler dans le métro et vous laisse son numéro de téléphone que vous acceptez de revoir.
Là commence l’American Dating, plusieurs dates (rendez-vous) vont s’enchainer où il faut souvent redoubler d’imagination.

Jusqu’ici direz-vous rien de trop différent avec les français. La différence avec les français est le côté « entretien d’embauche » des dates.

L’américain et encore plus le new yorkais, a en moyenne une à deux semaines maximum de vacances par an, on comprend alors que son temps est extrêmement compté.
Donc quand il vous accorde de son temps, il faut que cela vaille la peine.

Comme cet homme de 31 ans dans la finance près de Washington Square qui m’a posé des questions sorties tout droit d’un tableau excel avec cette impression qu’il calculait un facteur risque à la fin.
Forcément française de passage pour 3 mois sans visa travail, j’en étais un gros.

Imaginons vous arrivez à passer le test du fichier excel alors s’en suivront d’autres dates plus ou moins farfelues selon les moyens de monsieur. (Ballade à vélo dans Central Park, diner sur un sublime rooftop privatif).
Ce n’est pas pour rien que le budget d’une date à New York est à plus de 185$ en moyenne.

Et peut-être qu’arrivera le temps du premier baiser et même celui de coucher ensemble. Il se peut que cela vous paraissent un peu long à arriver contrairement à un français.
Là si vous vous revoyez, qu’il continue de vous emmener en week-end, vous propose de rencontrer ses amis et collègues vous êtes en bonne française en droit de vous dire que vous êtes officiellement avec lui.

Et bien il n’en est point. Au Etats-Unis, il y a « The Talk ».

Ce moment (souvent provoqué par la nana), qui peut arriver au bout d’un mois (mais vous prenez le risque de le faire fuir avant qu’il ne s’accroche) et parfois après 6 mois.

J’en avais discuté avec une gentille vendeuse dans un joli magasin de robes vintages à Brooklyn. Elle m’a confirmé comme beaucoup d’autres, ce passage obligatoire où tu dois te dire de vive voix « Nous sommes exclusivement ensemble » traduction « T’arrêtes d’aller voir ailleurs ».
Cela faisait des mois qu’elle était avec son copain et elle en avait marre de se dire qu’il pouvait coucher avec d’autres filles. Elle, ça faisait bien longtemps qu’elle ne voyait que par lui.

Certains diront que c’est l’équivalent du « Je t’aime » en France ? Je ne crois pas, il y a parfois des gestes et regards qui en disent plus long.

Puis il y a ce charmant newyorkais de 37 ans qui me confirmait avec son sourire en coin : « Moi je vais toujours jusqu’à « the Talk » et je dis que je ne veux pas de relation exclusive. Il y a trop de choix à New York, tu penses toujours que la prochaine va être mieux avec un plus beau sourire, des plus beaux seins. Alors je préfère ne pas choisir »

Oui c’est un peu malheureux mais il y en a aussi qui pensent comme ça en France.

On découvre alors que là où nous pouvons avoir une réputation de « latin lover », d’infidèles avec notre fameux DSK ou encore plus récemment notre cher président avec Julie Gayet. Eux s’autorisent un libertinage consenti dans les débuts de relation ?

Beaucoup d’expatriés français hommes et femmes confondus m’ont avoué avoir baissé les bras en matière de relations amoureuses avec les américains.

Quand des français sont plutôt lassés de la superficialité des discussions avec certaines américaines, des françaises me disaient avoir arrêté d’essayer de comprendre ce maudit American Dating et viser d’autres expats (majoritairement européens) pour trouver l’amour.

On en voit déjà venir en disant mais ça c’était avant Tinder. Oui si tu veux un coup d’un soir d’assuré tu n’as pas besoin de faire tout ça mais lorsque tu veux une vraie histoire (paroles d’expatriés français) ça devient plus compliqué. L’américain serait-il définitivement fidèle, une fois marié ou le « The Talk » passé ?

Explication juste de l’american dating en anglais par une française

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