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Etude de l’Insee : Pour vivre vieux, le mieux est vivre en couple ou célibataires ?

7 mai 2019

Quel est le mieux pour vivre longtemps? 

Etude de l’Insee sur l’espérance de vie en couple ou célibataire : Rachid Bouhia, division Enquêtes et études démographiques, Insee.

Les hommes vivent plus longtemps en couple.

79 % des hommes ayant entre 40 et 50 ans vivent en couple.
80 % des hommes et 65 % des femmes âgés de 40 à 90 ans vivent en couple .En cas de rupture d’union ou de décès du conjoint, les hommes ont davantage tendance à former un nouveau couple, et en général avec des femmes plus jeunes. Les femmes, dont l’espérance de vie est plus élevée, restent de leur côté plus souvent veuves.
Ainsi, au-delà de 70 ans, la majorité des femmes n’est plus en couple, contrairement aux hommes.

Entre 70 et 80 ans, seule 1 femme sur 2 est encore en couple.
Après 80 ans, 56 % d’entre elles ont perdu leur conjoint.
Aux mêmes âges, la part des hommes qui vivent en couple est toujours supérieure à 70 %.

Parmi les 40-90 ans, environ 8% des hommes et femmes n’ont jamais vécu en couple.
Parmi les plus de 70 ans, la proportion est de 7,1 % pour les hommes et 9,4 % les femmes.

N’avoir jamais vécu en couple est plus fréquent en bas de la hiérarchie sociale pour les hommes et en haut pour les femmes.

Les célibataires ont une espérance de vie plus faible que les personnes en couple.

Les personnes qui ne vivent pas en couple ont une plus grande mortalité quel que soit l’âge.
Entre 40 et 50 ans, leur taux de mortalité est 2 à 3 fois plus élevé.
L’écart se réduit ensuite au fur et à mesure de l’avancée en âge.Pour les hommes, cette surmortalité est plus marquée et persiste après 80 ans.
Les hommes seuls de 80 à 90 ans ont ainsi une probabilité annuelle moyenne de décès de 100 %, contre 88 % pour ceux qui vivent en couple. 

Le célibat continu donne une plus faible mortalité aux très grands âges…

Ne pas être en couple à un âge donné peut résulter d’un célibat continu, du décès du conjoint ou d’une séparation.
Les personnes qui n’ont jamais vécu en couple se distinguent des autres.
Si les personnes seules meurent davantage que celles qui vivent en couple, celles qui n’ont jamais vécu en couple font exception à partir d’un certain âge.
Pour les femmes, il est de 47 % au lieu de 50 %.

Les veufs et les personnes séparées, notamment pour les femmes, la surmortalité par rapport aux personnes en couple, n’évolue pas de façon homogène.
Elle baisse moins rapidement. Pour les femmes, elle augmente même légèrement pour les 70-80 ans.

Pour les veufs et les personnes séparées s’y ajoute un « effet de choc » : le passage de la vie en couple à une situation de vie seule expose à des risques de décès plus élevés.
Pour ceux ayant perdu leur conjoint, la surmortalité peut également résulter d’un mauvais état de santé en lien avec celui du défunt (maladies communes, etc.) ou du partage d’un mode de vie présentant un niveau élevé de risques.

ndlr : Pour ceux qui ont baissé les bras et ne souhaite retrouver l’amour après un échec :

La remise en couple, que ce soit après un décès ou une rupture, replace l’individu dans un cas aussi favorable que ceux qui n’ont connu qu’une seule union.

 … mais recoupe des caractéristiques qui augmentent le risque de décès plus jeune

Les hommes n’ayant jamais vécu en couple ont, entre 40 et 60 ans, une mortalité supérieure à celle des hommes en couple.


Pour les quadragénaires en célibat continu,  leur risque de décéder dans l’année est  presque double de celui d’une personne de mêmes caractéristiques mais vivant en couple.

Entre 50 et 60 ans, ce rapport des risques diminue jusqu’à 1,4 pour les hommes et 1,7 pour les femmes.
Il est ensuite proche de 1.

Vers 80 ans, les hommes qui n’ont pas vécu en couple peuvent même espérer vivre plus longtemps.

Les femmes qui n’ont jamais été en couple appartiennent en effet plus souvent à des milieux sociaux plus favorisés (cadres et professions intellectuelles supérieures), qui ont un effet protecteur.
Vers 70 ans, les survivantes célibataires aux grands âges ne semblent pas bénéficier de bienfaits particuliers par rapport aux femmes qui sont en couple.

Les rapports des risques de décès sont calculés en prenant comme référence les individus en couple.

Les hommes de 40 à 50 ans n’ayant jamais vécu en couple ont un risque de décès 1,8 fois plus élevé que les hommes de 40 à 50 ans vivant en couple.
Les femmes de 70 à 80 ans dont le conjoint est décédé ont un risque de décès 1,3 fois plus élevé que les femmes de 70 à 80 ans vivant en couple.

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