Tinder à l’origine de l’augmentation des IST

4 mai 2019

Selon une récente étude américaine, les applications de rencontres rendraient leurs utilisateurs plus inconscients lors de leurs rapports sexuels entre « anonymes ».
Des chercheurs du département de Santé de Rhode Island (États-Unis) ont tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué de presse publiant un rapport le 22 mai 2015.

Les rencontres online inquiètent le monde de la santé. Voici quelques chiffres révélateurs des scientifiques :

Entre 2013 et 2014, les cas de VIH aux augmenté de 33 % alors que les diagnostics de syphilis se sont accrus de 80 %.

Parmi les plus touchés, la catégorie 15-24 ans est davantage exposée aux infections de type chlamydia ou gonorrhée que le reste de la population.
Si ces chiffres peuvent également s’expliquer par l’optimisation des techniques de dépistages, les scientifiques rappellent que les applications de rencontres encouragent d’une certaine manière des comportements à risques.

De quoi réfléchir à deux fois avant d’enchaîner les plans culs.

L’amour du risque, l’inconnu, une confiance trop facilement accordée… depuis leur explosion, les rencontres sur internet ont ouvert un nouveau champ de possibilités et de pratiques sexuelles.
Contactés quelques jours après la publication du communiqué de presse, les dirigeants de Tinder se sont refusés à tout commentaire.

Des précédentes études avaient déjà tiré la sonnette d’alarme

De l’autre côté de l’Atlantique, une étude britannique menée sur un panel de 7.184 hommes avait également souligné l’augmentation des IST et des MST entre 2012 et 2013 et établi un rapport avec la pratique des nouveaux réseaux de rencontre.

A l’origine de cette étude britannique, Peter Greenhouse avait toutefois nuancé le bilan de cette étude :

Selon l’intéressé, les rapports non protégés à risques ne sont pas forcément ceux que l’on croit :
« En dépit de l’adhésion de nombreuses personnes au principe du rapport protégé pour la pénétration rectale et vaginale, presque personne (à l’exception des travailleurs du sexe) n’utilise de préservatif pour le sexe oral » .

Pointés du doigt, les rapports bucco-génitaux présentent donc autant de risques que les rapports sexuels « classiques », contrairement à ce que l’imaginaire collectif pourrait sous-entendre. On oublie ou ignore trop souvent les cancers de la gorge que peuvent provoquer les fellations et cunnilingus.

A noter : Il y a de fortes chances qu’un partenaire qui accepte facilement un rapport non protégé sur ce type d’appli ne soit pas à son coup d’essai d’où l’importance de rappeler que ça n’arrive pas qu’aux autres.

Au delà des maladies graves comme le SIDA qui même si des traitements existent, ils restent lourds et contraignants. Il est aussi question de papillomavirus qui provoquent des cancers du col de l’utérus pouvant aller jusqu’à l’infertilité pour les femmes.

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