La suite du livre Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée…

3 novembre 2013

Alors qu’au collège, on nous imposait d’étudier des livres comme le Château de Ma Mère, La Gloire de mon Père ou encore l’Assommoir d’Emile Zola, dans la cour on préférait se passer entre copines Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée.
Pour ceux qui ne connaissent pas, ce livre est l’histoire vraie d’une ado allemande de la fin des années 70 qui entre autres à cause d’un père alcoolique et violent, se réfugie malheureusement dans l’héroïne avec tout ce qui l’accompagne.

Beaucoup d’entre nous ont été marquées à jamais par ce livre et il vaut encore aujourd’hui mieux que toute bonne campagne de prévention contre la drogue et plus particulièrement l’héroïne.

La bande-annonce du film tourné peu de temps après la sortie du livre en 1981

 

C’est donc curieuse que j’avais envie de lire la suite de sa vie « Moi, Christiane F, la vie malgré tout ».

Le livre se lit assez rapidement car comme beaucoup d’histoires vraies on a hâte de savoir ce qu’est devenu la personne. On sait déjà qu’elle n’est pas morte puisqu’il a été difficile de passer à côté de sa promo qu’elle a assuré sur les plateaux TV et ailleurs.
Un premier fait en total contradiction avec ce qu’elle raconte tout au long du livre où elle souhaite que les journalistes la laissent tranquille.

Au début du livre, il y a un passage assez ennuyant sur sa connaissance de la musique punk allemande des années 80 avec une liste de groupes totalement sans intérêt pour moi.
Mais il y aussi ces personnes célèbres qu’elle croise lors de la promo du film aux Etats Unis : Nina Hagen, Genesis, Van Halen, ACDC, David Bowie. Parfois ses récits semblent un peu prétentieux quand elle dit avoir inspirée certains morceaux des groupes cités plus haut.

Malgré tout, on n’a envie de la croire parce qu’au fond sa curieuse vie a toujours été rythmée par ses consommations d’héroïne et un milieu a des années lumières d’une vie « normale ».
Vers la fin, elle arrive aussi à nous perdre dans ses paranos dont on ne sait pas vraiment si elles sont justifiées.

Le livre montre que beaucoup de toxicomanes vivent presque normalement avec leurs traitements de substitution et qu’on en croise sûrement régulièrement sans le savoir.
Christiane Felscherinow (de son vrai nom) montre aussi certes pas en pleine santé mais qu’on peut arriver à 50 ans tout en ayant presque consommé toute sa vie de l’héroïne.

Cette suite de la vie de Christiane F permettra à la plus célèbre des junkies allemandes de continuer la fin de vie sans avoir la nécessité de vraiment travailler (aujourd’hui elle est relieuse) comme l’a aidé sa première publication.
Et à ceux qui le liront de se dire qu’en fait leur vie n’est vraiment pas si mal.

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